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« Je n'ai jamais subi de pressions dans l'instruction de l'affaire Chebeya » (Général Ponde)

« Je n'ai jamais subi de pressions dans l'instruction de l'affaire Chebeya » (Général Ponde)

La haute Cour militaire a entendu ce mercredi l'ancien auditeur général des FARDC, le général Joseph Ponde Issambwa, dans le cadre du procès du double assassinat de Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana. 

Le général Joseph Ponde, aujourd'hui à la retraite, a confirmé  devant les juges avoir bien reçu le commissaire supérieur adjoint Paul Mwilambwe, qui le leur avait affirmé.

"Au début des enquêtes, le nom de Mwilambwe ne nous intéressait pas", a-t-il dit devant le prétoire.

Au cours de sa déposition, Paul Mwilambwe affirmait que Joseph Kabila et le général John Numbi avaient appelé le général Ponde  pendant qu'il était en pleine audition.

"Le général John Numbi m'avait effectivement téléphoné. Mais, le problème n'est pas là. La question qu'on doit se poser, c'est comment il savait que Mwilambwe était à mon office", a souligné le général Ponde.

"J'ai eu à gérer des dossiers sensibles à l'époque du Maréchal Mobutu. Ce n'est pas le seul dossier que j'ai eu à instruire".

Collaboration entre services

Les avocats de la Défense se sont demandés pourquoi l'auditeur général des FARDC s'était référé au commandant de la police militaire Djadjidja, au lieu de recourir aux agents de la Police judiciaire de l'auditorat général des FARDC. 

Le général Ponde a indiqué qu'il avait instruit au commandant de la Police militaire qui était vers le Palais du Peuple de lui ramener Paul Mwilambwe, qui devrait nous fournir des renseignements étant donné qu'il s'occupait des équipements de surveillance de l'Inspection général de la police.

"La collaboration entre les services de l'Etat a toujours existé. Le cas de Mwilambwe n'était pas unique pour qu'il soit déféré devant l'ANR. Bien avant cela, il avait d'autres cas qui étaient en examen par l'auditorat général et l'ANR".

Et de rappeler : "avant ma nomination comme auditeur général, le ministre de la Justice Ngele Masidi devrait me recevoir. Je suis allé le voir. A cette occasion, le ministre me dira que nous devrions revenir au système des auditorats parce que la Cour d'ordre militaire a fait des dégâts. Il me dira que le Chef de l'Etat n'est pas magistrat. Il ne veut plus et alors plus recevoir de plaintes sur sa table. Faites votre travail. Lui il fait son travail et vous aussi vous devez faire votre travail". 

Et de s'interroger : "comment voulez-vous que le même président de la République se soucie de savoir, dans le cas de Chebeya, où en était l'instruction?".

Paul Mwilambwe, pion important

Joseph Ponde se dit "vraiment choqué puisqu'il y a ici de hauts avocats que je connais, mais qui cherchent à semer les troubles les esprits. Paul Mwilambwe, tels que les avocats voudraient le présenter, n'est pas considéré de cette manière par moi".

Pour lui, "Paul Mwilambwe, jusqu'à preuve du contraire, est resté un pion très important pour l'auditeur général. Paul Mwilambwe n'était pas prévenu, mais il était un pion important pour m'apporter la lumière sur tout ce que je voulais savoir, sur tous les équipements vidéos caméras qui se trouvent dans son bureau".

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