Joseph Kabila ne comparaîtra pas au procès Chebeya

Le président de la chambre qui juge l'affaire Chebeya à la Haute Cour militaire décide de ne pas auditionner l'ancien président de la République, Joseph Kabila.
"En vertu de mon pouvoir discrétionnaire, le président, que je suis, estime qu'il ne peut faire droit à cette demande" de la partie civile et de plusieurs ONGs de défense des droits humains.
"Au cours de ses délibérations, la Haute Cour s'est rendue compte que cette demande est fondée malencontreusement sur une disposition de loi qui vise les mesures d'instruction complémentaires, alors que la demande vise l'audition de l'ancien président de la République et sénateur à vie", précise le président de cette chambre.
Qui rappelle que "la Cour a estimé que cette demande avait comme soubassement légal l'article 249 qui confère au président de la chambre le pouvoir discrétionnaire pour auditionner des témoins à titre des renseignements lesquels n'ont pas été notifiés aux parties".
À l'audience de ce mercredi 19 janvier 2021, "le président usant de son pouvoir discrétionnaire demande aux parties de se conformer aux dispositions de l'article 74 du code de procédure pénale".
Ce n'est pas un arrêt (Avocat)
"La Cour n'a pas encore rejeté" la demande de la Société civile, estime Me Richard Bondo.
L'avocat de la partie civile précise que "cest la position du président de la chambre. Ce n'est pas un arrêt. Il n'y a pas eu d'arrêts aujourd'hui".
Il insiste sur le fait que "le président a donné sa position discrétionnaire de ne pas poursuivre à l'instruction de la cause en auditionnant les témoins. C'est un avis personnel du président de la chambre. Il n'y a pas eu rejet de notre requête".
Le policier Paul Mwilambwe, ex-chef du protocole et de sécurité des installations de l’Inspection générale de la Police a affirmé, mercredi 8 décembre 2021, lors de sa première comparution en tant que renseignant dans le procès rouvert devant la haute Cour militaire, que c'est l'ancien président de la République Joseph Kabila qui avait intimé l'ordre d'assassiner l'activiste des droits de l'homme Floribert Chebeya.
Le commissaire supérieur adjoint avait déclaré l'avoir lui-même entendu de la bouche de Christian Ngoy Kenga Kenga, commandant à l'époque du bataillon Simba créé par le Général John Numbi et qui serait au coeur de ce double meurtre avec préméditation survenu 20 jours avant les festivités du cinquantenaire de l'indépendance de la RDC.
La prochaine audience aura lieu le 12 février 2022.
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